Le gaz de schiste est un gaz dit naturel. Il provient de la marne et des roches argileuses. Comme le charbon ou le pétrole, le gaz de schiste est une énergie fossile. On le retrouve à 3 000 mètres sous le sol.
Le schiste est facilement reconnaissable puisque c’est une roche argileuse étanche, légèrement poreuse avec un aspect stratifié.
Il en existe deux types :
– le schiste argileux (pour l’extraction de gaz)
– le schiste métamorphique
Nous utilisons énormément de gaz, notamment pour le chauffage. Si la production de gaz de schiste vous intéresse, lisez cet article.
Ses composants
Il est composé de sédiments et de matière organique, qui devient un socle rocheux au fil du temps. C’est pour cela qu’on l’appelle également « roche mère ». Au fur et à mesure de la transformation de la matière organique du schiste, des hydrocarbures sont produits. En effet, comme le propane, le gaz de schiste est composé de beaucoup de méthane.
Le méthane
Commençons par le début, avant de s’intéresser aux gaz de schiste, parlons d’abord du gaz conventionnel. Le gaz naturel, dit conventionnel, est constitué en grande partie par de CH4 ou de méthane. À savoir que le CH4 est l’hydrocarbure le plus simple. Ce mélange d’hydrogène et de carbone résulte de la décomposition de la matière organique biologique emprisonné dans des sédiments. Après formation, celui-ci se transforme en roches sédimentaires.
La dégradation du CH4
La décomposition du méthane à basse température peut venir des bactéries. Pour ce faire, les bactéries travaillent habituellement à des températures inférieures à 50 °C.
Mais dans le cas des bactéries réfractaires et hyperthermiques, elles travaillent à des températures plus élevées. Cependant, grâce au « cracking thermique » des molécules à haute température, cette décomposition peut se faire chimiquement.
L’exploitation du gaz de schiste
Le principe est simple : il faut que les roches soient perméables. Pour ce faire, de l‘eau est injectée dans le puits à une très haute pression. Le forage se poursuit horizontalement après avoir atteint le « schiste ». Après le forage, de l’eau sous pression mélangée à du sable et des adjuvants est injectée pour casser le socle rocheux. Afin d’infiltrer le schiste et de libérer le gaz, l’opération doit être répétée environ 30 fois pour chaque forage, soit plus d’un million de fois durant la journée. À part le développement du gaz, ce type d’excavation permet également l’accès à l’eau potable.
Les principales nations minières possédant des réserves de gaz de schiste sont les États-Unis, le Canada, la Russie, la Chine, l’Australie, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Suède et la France. L’exploitation de ce type de ressource dépend des lois régissant chaque pays. Par exemple, l’exploitation minière est encouragée en Amérique du Nord. Tandis qu’en France, ils veulent arrêter la production de gaz de schiste jusqu’à l’utilisation d’une méthode plus propre.
Les conséquences de l’exploitation du gaz de schiste
L’impact environnemental de la production de gaz de schiste est négatif pour le sol. En effet, le forage horizontal est une opération d’affaiblissement du sol. De plus, le mélange injecté contient des contaminants pouvant atteindre la nappe d’eau. Il existe également des risques dus aux modifications du paysage et de la structure du sol.
Des solutions plus saines pour l’environnement
De nouvelles méthodes d’extraction moins polluantes ont été développées telles que le forage de roches à l’hélium liquide ou au fluoropropane et la fracturation sèche. Bien qu’onéreux, il ne nécessite pas l’utilisation de produits chimiques. Il y a également la méthode de fracturation électrique, qui utilise la propagation d’ondes acoustiques pour créer de fines fissures dans le socle rocheux. Elle permet l’extraction du gaz de schiste avec unet a peu d’impact sur l’environnement.